J'ACCUSE

 

 Plusieurs médias viennent d'annoncer à l'échéance de la fin février la reprise des attentats terroristes "Abdalah" qui ont ensenglanté Paris en septembre dernier. Or, il faut savoir que si Ibrahim Abdalah, actuellement incarcéré à la santé, avait la moindre importance, il serait libre depuis longtemps ; Chirac, qui a accepté toutes les humiliations imaginables dans ses négociations avec les preneurs d'otages du Liban, n'est pas à une capitulation près, et il est la principale victime politique de ces attentats. Mais, en fait, nous savons tous qui est réellement visé par ces attentats ; le PEUPLE de Paris, dans ses propres rues, dans ses propres murs.

DEUX PRINCIPAUX GANGS SERVENT A METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE TERRORISTE D'ETAT : Action Directe, et le FARL ou "famille Abdalah". Action Directe a été inventé sous Giscard ; il est composé pour moitié d'extrémistes de gauche repentis et de purs et simples policiers. Ce sont les habituels barbouzes du régime gauliste en habits neufs. Mitterrand, après avoir négocié une trève avec eux, a vainement tenté de les mettre à son service ; aujourd'hui, Pasqua les utilise au coup par coup : attentat contre la brigade de répression du banditisme en juillet, pour calmer l'indignation populaire à la suite de l'assassinat de Loïc Lefèvre par un CRS, rue Mogador. Attentat contre Pierrefitte ; pour faire pièce à la provocation du 5 décembre (voir J'ACCUSE I et 2). La famille Abdalah est quant à elle à la solde de Mitterrand et de sa redoutable cellule "ANTI" terroriste" ; elle est COUVERTE par le bras armé de ce gang ; le GIGN et ses tueurs. L'utilisation d'hommes de mains libanais, dont les bases sont oportunément rendues IMPENETRABLES aux journalistes par les enlèvements successifs, a pour but de MASQUER toute TRACE de l'ENJEU REEL de ces sanglants événements qui à eux seuls règlent la lutte des classes !

Le pouvoir bicéphale Pasqua-Mitterrand et les différentes mafias qui le composent règlent les comptes, à présent, à coup de bombes, comme en Italie, comme au Liban. Lorsque un groupe social impose la TERREUR à la société, il est lui-même déchiré par la terreur comme l'a été la bureaucratie soviétique sous Staline. Ainsi, Guy Besse a-t-il été puni pour avoir échoué dans sa mission qui était de liquider en douceur la forteresse ouvrière Renault-Billancourt. Son assassinat a permis d'étouffer dans l'œuf le mouvement de grève spontanée qui couvait à Billancourt.

Le but de ces attentas est donc de créer une psychose durable, de reserrer le quadrillage policier dans la ville et dans la tête de chacun qui sera persuadé d'être protégé et de l'extérieur et de l'intérieur. "Que demande le peuple ?". Et le spectacle continue, chacun pourra y contribuer en dénonçant un collègue, un ami, un voisin, un passant un peu louche tel ce jeune homme du VESINET, dénoncé par un "corbeau" qui, poursuivi par des policiers, s'est empalé sur une grille. Ce genre d'histoire va courir les rues.

Le pouvoir a tout à craindre d'un peuple qui perd ses illusions à toute vitesse et qui reprend goût à la rue.

 NOTRE HISTOIRE NOUS APPARTIENT ! NE NOUS LAISSONS PAS INTIMIDER PAR LES POLITICIENS, LEURS POLICIERS, LEURS MILITANTS ET LEURS MEDIAS !

 

J'accuse, le 30 janvier 1987               

 

La Tyrannie Terroriste Doit Cesser A Temps !