ENCORE SUR LE TERRORISME


Dans toute civilisation en voie de décomposition avancée, le pouvoir utilise le terrorisme pour essayer de se maintenir.


Le christianisme fut l'idéologie qui se battait pour l'égalité devant dieu. Cette idéologie combattait le fondement de la civilisation Romaine: l'esclavage. Néron brûla les vieux quartiers de Rome. Qui accusa-t-il de ce crime monstrueux? ceux qui en furent les victimes: les premiers chrétiens! ce qui lui procura une excellente excuse pour continuer à les "persécuter". Mais Néron, par ce biais, ne fit que ralentir la décadence de Rome.


Les historiens sont au service de ceux qui les paient: les propriétaires de ce monde. C'est pourquoi, il y a plusieurs années, ils ont essayé de nous faire croire que Néron n'était peut-être pas coupable. Puis ils nous ont affirmé sa non-culpabilité. Aujourd'hui, ils vont jusqu'à oublier qu'il fut accusé. Pour s'en convaincre il suffit de consulter les diverses éditions "Larousse" parues depuis vingt ans et constater l'évolution du texte à l'article "Néron". L'explication est simple: plus le pouvoir actuel. prend ses leçons chez Néron et plus il falsifie l'histoire de son maître ès terrorisme. Sinon le prolétariat qui pourrait, lui aussi, avoir envie de consulter l'histoire au chapitre "Néron", comprendrait qui, aujourd'hui encore, commet le terrorisme: le pouvoir!


Boris Savinkov, dans son livre: "Souvenir d'un terroriste", paru aux éditions champ libre (Gérard Lebovici), nous raconte comment, au début de ce siècle, il croyait combattre le Tzar par le terrorisme. Il nous raconte les difficultés qu'il eut pour accepter de se rendre à l'évidence: Azef, le chef de son groupe terroriste, était au service de l'okhrana, la police secrète du Tzar. Mais la déchéance de l'aristocratie Russe ne fut que retardée.


Goebbels fut le metteur en scène du spectaculaire "incendie du Reichtag" qui permit à Hitler d'enfermer ceux qu'il appelait "communistes" dans des camps de concentration, de se rallier l'immense majorité de la population et d'affirmer sa dictature.


En 1978, l'attentat contre Aldo-Moro a été commis par l'état Italien, au moyen de ses services secrets, qui contrôlent totalement les brigades rouges. Cet enlèvement a été analysé par Gianfranco Sangninetti dans son livre "Du terrorisme et de l'état", que l'on peut se procurer à la librairie "Parallèle" à Paris (47, rue St Honoré, près des Halles).


La série d'attentats "aveugles" de septembre 1986 s'est arrêtée net dès qu'elle a été dénoncée pour ce qu'elle était : commise contre le peuple, donc par l'ennemi du peuple: l'état, le plus froid des monstres froids! cette série d'attentats avait pour but d'empêcher ce qui est arrivé quand même: le réveil du prolétariat.

Mais les attentats "aveugles" ayant été dénoncés, il restait une marge de manoeuvre au pouvoir: le "terrorisme qui vise". C'est ainsi qu'une grève dure a été retardé chez Reneult en faisant exécuter Guy Besse par "action directe", ce groupuscule manipulé par l'état.

Il a encore fallu un mois d'accalmie du terrorisme d'état pour que le réveil social éclate chez les étudiants et les lycéens. Ceux-ci ont appelé l'ensemble du prolétariat à la rescousse. Ce dernier ayant répondu à l'appel, il a fallu que l'état use une fois de plus de sa drogue favorite: ce fut l'attentat "contre" Alain Peyrefitte.



L'état commet la plupart des attentats terroristes et les fait revendiquer, anonvmement, par n'importe qui, dans le but que les prolétaires se disent: "D'un côté l'état, de l'autre les terroristes. Seul l'état peut lutter contre les terroristes. Donc je me range dans le camp du pouvoir, et je cesse de m'insurger contre lui, je ne fais plus grève, je collabore avec les flics, etc." Le terrorisme sert aussi à justifier le quadrillage policier des villes, l'augmentation des effectifs et des budgets de l'armée et de la police. Il justifie bien d'autres choses encore, come le fichier "Mitterand", appelé aussi "fichier antiterroristes" et qui sert à ficher, sur ordinateur, toute la population. D'ailleurs, après l'attentat "contre" Peyrefitte, Pasqua n'a-t-il pas assimilé les étudiants et les lycéens à des terroristes? N'a-t-il pas fait de même à propos des cheminots et des autres grévistes?